Dieu est grand, et je suis toute petite.

Pourtant, à 41 ans, je continue de grandir et de cheminer pour m’élever, dans la permanence du changement.

Le changement, c’est ce désir qui m’anime, un élément intrinsèque à l’être en devenir que je suis. Le changement ne me fait pas peur, on pourrait même dire que je l’affectionne ! Il est la Vie, j’apprends à l’apprivoiser, à le faire mien. Comment pourrait-il en être autrement ?

Quand, à l’aune de ses 14 ans, on se surprend à prendre conscience de son unicité, de sa responsabilité, à rêver de grands espaces, ou encore à chercher le Divin dans l’observation de la lune et des étoiles, on sillonne le monde avec les moyens du bord ! Un peu d’imagination et de précieux alliés : j’ai nommé les livres, merveilleux compagnons de mes nuits faites de recherches, questionnements, rêves et découvertes de possibles en tous genres. On réalise alors que l’on peut faire d’extraordinaires voyages, fussent-ils immobiles. C’est ainsi qu’est peu à peu apparue, dans l’invisibilité, une réponse limpide, naturelle, originelle.

Le premier changement de ma vie, ce fut résolument ma quête d’un Unique absolu vers lequel cheminer, tout en restant reliée à l’humanité des grands chemins. « L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur ». écrivait Anatoine de Saint Exupéry. Le petit Prince n’a-t-il pas tout compris ?

Cette quête est celle d’une petite princesse, puis d’une jeune fille, et enfin d’une femme éprise d’aventures, de dialogues des cultures qui sans nulle surprise s’oriente rapidement vers des études puis un métier orienté à l’international. Ce job me passionne jusqu’au jour où j’ai mon premier enfant.

Devenir mère fut le second grand changement de ma vie.

Le besoin de me reconnecter à l’essentiel, de vivre pleinement la maternité, mais aussi ma foi, m’ont poussé à faire des choix francs et assumés. J’ai démissionné et quitté la capitale. Quand tu ne te sens plus adapté(e) à ton milieu, à ton écosystème, tu migres en quête de terres plus propices à ton épanouissement ; mais comme tu es une personne active, la sacro-sainte conciliation vie pro-vie perso à laquelle aspirent bon nombre d’entre nous, te rappelle à ta condition. Je ressentais à la fois le besoin de m’engager, d’être utile, de me réaliser, mais aussi un profond désir d’éducation : comment élever ses enfants dans un monde de plus en plus complexe ? Comment leur offrir un environnement sain ? Comment les accompagner vers l’émancipation et s’approprier les outils pour le faire, du mieux possible ? Quelle est la bonne posture et comment la vivre au quotidien ? Quelle alternative à la violence institutionnelle, politique, éducative souvent rencontrée ? Comment montrer l’exemple ? Comme faire société ? Car c’est bien de cela dont il s’agit.

Lien, éthique, pouvoir d’agir, pour promouvoir une réforme sociétale par l’éducation, telle est la raison d’être du mouvement Education en Héritage, cocréé avec des amies, des sœurs aux grands cœurs, dotées d’une extraordinaire capacité d’agir, couplée à un esprit visionnaire. Comment faire ensemble et en conscience au quotidien ? Comment œuvrer contre le délitement et le cloisonnement au sein de notre société ? En réponse, nous avons co-fondé le Caravansérail Café, le premier « café-pont » solidaire pour relier les cultures, les générations et les initiatives d’un monde en transition. Ce fut une superbe expérience éducative, sociale, entrepreneuriale dont nous avons tourné la page il y a quelques mois, après 4 ans intenses (pour en savoir plus sur l’expérience, c’est ici). Ma séquence urbaine s’est ainsi achevée.

Se rapprocher de la nature, qui m’appelle toujours davantage, n’est finalement pas un troisième changement en soi, mais un juste retour.

Nos vies sont jalonnées au rythme des saisons, des cycles, de l’alternance du jour et de la nuit, de moments obscurs et d’autres plus lumineux. Tout comme les émotions, j’apprends à cueillir l’instant, et je le laisser librement couler. Cette alternance n’est-elle pas stimulante ? Que le levier du changement soit subi ou activé, il me permet de sortir de ma zone de confort et m’offre l’opportunité de me sentir grandir davantage. C’est délicat, parfois douloureux, mais on apprend à nager même en eaux troubles, et même à contre-courant. La voie du bonheur s’ouvre à nous dans une perception fluide de nos mondes intérieur et extérieur, réconciliés et nourris par le bien commun, seule énergie viable et durable pour faire rayonner le Tout-Rayonnant d’Amour, comme il plaît à Maurice Gloton de qualifier le Divin.

Changer, c’est créer de nouveaux possibles pour soi, pour l’Autre, pour son environnement proche ou lointain. C’est être animé.e par de profondes convictions.
Aujourd’hui je me réalise au sein de Ethical Minds, agence de communication éthique, active en France et à l’international. Ma passion ? Révéler les projets porteurs de sens, conseiller et aider les petites structures (entrepreneurs freelance, TPE-PME, collectifs) sensibles et engagés à faire de grandes communications.

C’est grâce à une démarche durable, bénéfique tant à titre collectif qu’individuel, que nous pouvons créer, rendre visible, développer et multiplier les initiatives à impact positif ici et ailleurs. Parallèlement, je révèle les potentiels et relie les humanités via des ateliers et voyages initiatiques : la quête de Soi est un voyage éternel.

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