« Parce que j’ai choisi de vivre mes rêves plutôt que de rêver ma vie », voilà ce qui pourrait résumer ma nouvelle existence. J’ai osé croire en mes rêves et me lancer dans cette aventure.
Retour en arrière : fin 2013, je perds mon travail dans un centre d’appel en Belgique. Entre joie et doutes c’est la joie qui l’emporte car je ne me sentais pas à ma place depuis 4 ans dans ce boulot, il me servait uniquement à payer le loyer et les factures, comme beaucoup d’entre nous. Lors de ma dernière année de travail, je commençais tout doucement à me poser des questions sur le sens de notre existence. Cette chance de me retrouver sans emploi va tout débloquer en moi.
Rapidement, plutôt que de rechercher un autre travail, je commence le sport. J’aime ça et, forcément, j’en viens à me questionner sur mon alimentation. Des années à manger tout et n’importe quoi, ça laisse forcément des traces. 2014 va être mon année de changement. Tout s’est déroulé très rapidement et naturellement. J’ai enfin du temps pour moi, je vais l’utiliser pour apprendre ce que ni l’école, ni la société ne m’ont appris jusqu’à maintenant. Je passe des heures et des heures plongé dans les livres et les videos/documentaires sur internet, chaque jour apporte son lot de nouvelles découvertes et de remise en question. J’ouvre enfin les yeux sur le monde, sur notre société et découvre le côté spirituel de mon être. Je comprends que si je veux que le monde change il faut d’abord que je change moi-même.
Après cette première phase de transition, je me sens appelé à partir et je découvre alors le concept du woofing (être logé et nourri dans une ferme en échange de quelques heures de travail). Cette découverte me remplit de joie, une joie indescriptible. Je sais directement que mon pays de destination sera le Maroc, un pays qui m’a toujours énormément attiré. Après quelques recherches, je vais me retrouver l’été 2014 à quelques kilomètres du désert, au sud-est du Maroc, dans une ferme incroyable. Je découvre un autre monde, une autre culture, une autre religion, je me re-connecte enfin à la nature qui m’avait tant manquée. Je vais passer deux mois inoubliables dans cette région avant de revenir dans mon appartement, seul, au centre ville de Liège en Belgique. Il me faudra quelques jours pour m’en remettre, le retour a été brutal.
Ce sentiment de n’être ni à ma place, ni au bon endroit était de retour en moi. Toute ma vie je me suis senti différent des autres, je me réfugiais la plupart du temps dans la musique pour m’évader, c’était ma bouée de secours. Amoureux de la nature et des animaux, j’avais mis un pied malgré moi dans ce système qui ne me correspondait pas. Après cette expérience au Maroc, j’ai la révélation et la conviction que je dois à présent écouter mon coeur, uniquement mon coeur, suivre ma joie et vivre mes rêves. Mon rêve, c’est justement de partir vivre au Maroc, d’apprendre la permaculture et de créer un projet en accord avec mes principes et ma façon de voir la vie. Une vie simple, sans superflus, une vie connectée avec la nature, la terre et les hommes.
C’était donc décidé, j’allais partir vivre au Maroc ! Je ne savais pas encore comment j’allais faire mais je ressentais cette forte intuition que c’est là que je devais être. En 2 mois, j’ai réussi à vendre toutes mes affaires, mon matériel de dj, une grande partie de mes vêtements et je suis parti. A présent j’écris ma propre histoire, j’avance sans peur, guidé par mon coeur et mon envie de partage. Déconnecté de mon ancien monde, je garde un lien avec lui en partageant mon aventure, mes rencontres et mes états d’âme à travers mon site web. Partager ce que je vis et ce que j’ai compris de la vie est une évidence pour moi, une seconde nature même. Quand j’ai encore des doutes, je me pose la question suivante : qu’est-ce que je souhaite laisser derrière moi lorsque j’aurais quitté ce monde ? A 32 ans, je commence à comprendre le réel sens de la vie, je comprends qu’il faut être à l’écoute de ses intuitions, qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer dans l’inconnu, dans cette fabuleuse histoire dont nous écrivons chaque jour une nouvelle page.
